Un rêve,
Une affiche était fixée au mur. C’était un agrandissement maintenu par des punaises. Sur un fond de pleine lune démesurée et surexposée, un groupe de jeunes sont assis atour d’un feu de camp rouge orangé, quelque part où les soirées étaient claires et chaudes, car le ciel au-dessus de leurs têtes était bleu pâle, et ils portaient de légères et amples chemises blanches et des robes démodées, la plupart avaient les cheveux longs, l’un d’entre eux avait une guitare. C’était un rêve. C’était un rêve que quelques jeunes avaient fait 20 ou 25 ans auparavant, qu’il y avait de tels endroits, où l’on pouvait s’installer, jouer des rythmes de guitare, fumer du hasch et faire l’amour dans les buissons sans savoir avec qui… Un rêve d’où l’obésité, le diabète, l’hypertension, le sida et la sclérose en plaque étaient absents. Un rêve d’où l’énergie nucléaire, les missiles balistiques et les policiers armés étaient absents. Un rêve sans hiver, sans vieillesse et où on avait rarement des enfants.
Le Pays Imaginaire, avec Peter Pan en chair et en os, et une Wendy allongée sur le dos et accueillante.